Le Mondeの経済記事に挑戦

今日は祝日なので、フランス語の学校もお休み。その替わりじゃないけど、Le Mondeで話題のサブプライムに関する記事を読んでみます。

Les banques américaines dans la tourmente

tourmente f.騒乱

"Volatile"... Le terme revient en boucle dans la bouche des analystes américains. La situation est "volatile", manière de dire que l'on ne voit plus très bien où l'on va. Et que si le pire n'est jamais sûr, il n'est pas non plus exclu.

dans la bouche de qn ...に言わせると
pire 最悪のこと
si le pire n'est jamais sûr.... これは、ご存知Loi de Murphy(マーフィーの法則)からの引用 最悪の事態が起こりえることを表した経験則

「Volatile(変化しやすい)」この言葉は、米系アナリストの口から繰り返し出てくる。状況がVolatile(変化しやすい)、というのは、先がよく見えない事態、最悪な事態も起こりうる事態を、を表現する常套句だ。

Aux indicateurs économiques rassurants récemment publiés répond, note le Wall Street Journal, une "anxiété" croissante et explicite des marchés financiers.

indicateurs économiques rassurants récemment publiés
おそらく、雇用統計のニュース(非農業部門雇用者数が大幅な伸びを示した云々)を、指すのでしょう
rassurant 安心させる、ほっとする

最近発表されたほっとする経済指標に反して、ウォールストリート紙は、増大しかつ明白な金融市場の不安に留意する。



Vendredi 2 novembre, lors des nombreux débats sur les chaînes de télévision spécialisées, analystes et experts ont rivalisé de certitudes contradictoires, qui évoquant la perspective d'une "débâcle" bancaire, qui assurant que les "rumeurs alarmistes exagérées" et la "morosité" des milieux d'affaires seraient de peu de poids devant la bonne santé fondamentale de l'économie américaine.

rivaliser de ....と競う、張り合う
certitude f.確かさ
débâcle f.崩壊
alarmiste 人騒がせな
morosité f.景気の沈滞

PDG d'ING Etats-Unis, Cathy Murphy admettait sur Fox Business Network que "les investisseurs particuliers deviennent nerveux", les conjurant de ne pas "surréagir" face aux craintes diffuses des marchés.

admettre que...であることを認める
conjurere qn de ....に〜してほしいと懇願する
surréagir 辞書にはないが、過度に反応する、という意味でしょう

les conjurant de ne pas "surréagir" face aux craintes diffuses des marchés
市場に広まった不安に過度に反応しないでほしいと、彼ら(神経質になった投資家たち)に呼びかけた

En soirée, cependant, la morosité était montée d'un cran : la dernière "rumeur" diffusée par le site Internet du Wall Street Journal voulait que le PDG de Citigroup, Charles Prince, ait l'intention de démissionner lors de la réunion "d'urgence" de son conseil d'administration convoquée pour ce week-end. Si tel était le cas, il serait le second patron d'une grande banque américaine poussé vers la sortie, après Stanley O'Neal, son homologue de Merrill Lynch, mardi 30 octobre.

monter d'un cran 1段階上がる
pousser vers ..の方へ追いやる
homologue 同等の身分、地位

Les indicateurs, donc. A la "divine surprise", mercredi, de la croissance au troisième trimestre - 3,9 %, supérieure de 1 point aux prévisions des analystes - s'est ajoutée vendredi 2 novembre celle du marché du travail.

L'économie américaine a généré 166 000 embauches nettes en octobre, soit deux fois plus que prévu. Ce chiffre vient conforter la banque centrale américaine, la Fed, dans sa conviction que la clé pour résorber la menace de récession est de garantir le niveau de la consommation des ménages - et donc à la fois de maîtriser le risque inflationniste et de préserver le très faible taux de chômage (resté inchangé en octobre, à 4,7 %).

embauche f.働き口
résorber 除去する、解消する
menace f.脅威

Les inquiétudes, ensuite. Elles se sont précisément focalisées, vendredi, sur les deux grandes banques précitées. Merrill Lynch a perdu dans la journée 8 % à Wall Street. Motif de ce coup de bambou : une information - non validée - selon laquelle la banque d'affaires aurait conclu des accords avec des hedge funds (fonds spéculatifs) au deuxième trimestre pour que ceux-ci "récupèrent" pour une durée d'un an une partie de ses actifs dépréciés, afin que la banque puisse afficher des résultats honorables en dissimulant des milliards de dollars de pertes.

focaliser 収斂する

Cette dépréciation s'est effectivement produite, au troisième trimestre, pour un montant de 8,4 milliards de dollars (5,8 milliards d'euros). Mais la "rumeur" de vendredi, selon tous les analystes, porte un préjudice inestimable à la crédibilité de l'institution financière. Dans un communiqué où chaque mot était pesé, Merrill Lynch a annoncé n'avoir "aucune raison de penser que de telles transactions inappropriées ont eu lieu". Les initiés en ont conclu que l'opération de dissimulation a effectivement été montée et que son "responsable" désigné devra, seul, porter le chapeau. L'autorité des marchés financiers, la Securities and Exchange Commission (SEC), a ouvert une enquête.

CRAINTE D'UNE CONTAGION

De son côté, Citigroup a vu sa valeur boursière réduite de 20 % depuis le 12 octobre (elle a encore baissé de 2,3 % vendredi). Le bénéfice net de la première banque américaine de dépôts a chuté de 57 % au troisième trimestre. Elle a déjà perdu plus de 3 milliards de dollars sur ses titres de crédits à risques et 1,56 milliard de dollars au dernier trimestre sur son portefeuille de titres obligataires.

Surtout, l'initiative que la banque, très active sur le marché des prêts hypothécaires à risques, a prise en octobre avec le Trésor américain - la constitution d'un fonds de 75 milliards de dollars pour parer aux échéances non remboursées des emprunteurs, et donc à la menace d'effondrement accru des titres boursiers basés sur les prêts à risques - pourrait s'avérer très insuffisante.

Selon l'économiste Mark Zandi, de l'agence de notation Moody's, un quart des 2 450 milliards de dollars de prêts hypothécaires à risques sont détenus par des emprunteurs non solvables ou en difficulté. Les pertes globales du secteur bancaire et boursier pourraient, selon lui, atteindre 225 milliards de dollars.

Ces prévisions pessimistes corroborent un récent rapport des services économiques de J.P. Morgan Chase, selon lequel les pertes des organismes de crédit devraient s'aggraver en 2008. Conséquence directe, le rapport pronostique à la fois une forte réduction de la capacité des banques à avancer des fonds et une baisse notable du marché immobilier, deux éléments pesant lourdement, par ricochet, sur la consommation des ménages.

Après la seconde réduction en un mois d'un quart de point, par la Fed, de son principal taux directeur, jeudi, l'embellie a été exceptionnellement courte. On se croirait revenu en juillet, lorsque la Fed était accusée de "passivité". La crainte se répand d'une contagion de la crise du crédit et de la construction à d'autres secteurs de l'économie américaine, qui se conjuguerait aux difficultés accrues des banques. Le patron de la Fed, Ben Bernanke, laisse entendre, lui, que la récente baisse des taux devrait être la dernière avant longtemps, laissant les analystes financiers plus que sceptiques.
by vento627 | 2007-11-03 23:54 | 語学、仏語でニュースを読む | Comments(0)

体力と馬力が取り柄の自称筋肉系エンジニア。スキー、ゴルフ、ランニング、フランス語(仏検準1級に挑戦したがただいま休戦)に励む毎日。30年越しの腰椎分離すべり症を2014年に手術とリハビリで克服し、フルマラソン完走、登山復帰まで回復。最近は、仮装してマラソンに出るのが一番の楽しみ。


by vento627